Poème du soir

Je ne vois pas de noir.
Un bleu profond
Mêlé de gris et de vert
Fait mon univers.

J’attends le crépitement
Des éclairs et de la foudre
Pour à nouveau me dissoudre
Dans un grand emballement.

Le feu m’habite.
Jamais ne me quitte.
Pas d’issue pour moi
Dans le pourquoi.

Tous se fourvoient
Pour quoique ce soit.
Oublient la vie
Qui nous définit.

Je veux retrouver
Le vrai de la nature,
Saisons conformes
Qui font de nous des hommes.

Ne cherche pas un idéal
Comme un retour de flamme.
Seulement retrouver l’avant
D’un monde en dedans.

Je dis « mon amour »
À celle que j’aime.
Que peut le ciel
Si personne ne l’appelle.

La tristesse de cette vie
Nous rend tout rabougris.
Creux, peureux, hideux
Voilà les « gens de peu » !

Pourtant, nous avons les dents,
La hargne que personne ne décharne,
Nous avons la voix des choses
Que tout le monde proposent.

Je t’enlace
Et rien ne remplace
Cet amour qui fait place,
Qui ne laisse pas de glace.

(9/08/2022)

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Publié par

Emmanuel Bouget

Passionné de littérature et de philosophie, j'écris de la poésie, des articles et de la prose que je voudrais faire partager. Ce blog ouvert le 26 décembre 2017 où quelques créations sont mises en ligne va s'enrichir progressivement d'autres éléments comme des photos, des liens vers d'autres sites, textes d'auteur.e.s... (en respectant la propriété intellectuelle).

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