Quand tout s’enchevêtre
Dans les branches de l’hêtre,
La lumière du sous-bois
S’évanouit ainsi.
La lumière du sous-bois
Adoucit l’ombre,
S’évanouit ainsi,
Installe la nuit.
Adoucit l’ombre.
Rayons se dissipent,
Installent la nuit
Des cimes jusqu’aux pieds.
Rayons se dissipent,
Doucement précipitent
Des cimes jusqu’aux pieds
De l’enchevêtrement naît un bois dormant.
Doucement précipitent
Des cimes jusqu’aux pieds
De l’enchevêtrement naît un bois dormant.
Doucement précipitent.
Le jour dans sa fuite
De l’enchevêtrement naît un bois charmant
Sans que l’on entende aucun chant.
Le jour dans sa fuite.
Rayons se dissipent
Sans que l’on entende aucun chant
Quand tout s’enchevêtre.
Quand tout se dénoue
Des cheveux jusqu’aux genoux
Dans la voix et le cou
Libérés les sens de la loi.
Des cheveux jusqu’aux genoux,
Du soir au matin,
Libérés les sens de la loi,
Ne refusant rien.
Du soir au matin,
Les yeux vides mais le coeur plein,
Ne refusant rien
Et reprendre un chemin.
Les yeux vides mais le coeur plein
Sourient les engourdies éprises
Et reprendre le chemin,
Dire « Allez viens ! »
Sourient les engourdies éprises.
Se noue alors dans l’effort
Dire « Allez viens ! »
Les noeuds alors sont autres et bienheureux
Se noue alors dans l’effort
Dans la voix et le cou
Les noeuds alors sont autres et bienheureux.
Quand tout se dénoue.
(19/10/2022)
Ce texte est issu d’un exercice réalisé dans le cadre d’un atelier d’écriture avec Céline Bourgouin (« sur le bout de la plume »)